
Le secteur de l’électronique connaît une croissance rapide, portée par le télétravail, l’enseignement en ligne et le divertissement numérique, et contribue à environ 5 % de l’empreinte carbone française.
La production repose sur des ressources rares et une fabrication délocalisée, générant un fort impact environnemental et social. Les déchets électroniques sont massifs, mal collectés et contiennent des substances toxiques, tandis que l’obsolescence programmée accentue la surconsommation.
La transition passe par l’éco-conception, l’allongement de la durée de vie, le recyclage efficace et l’innovation technologique (semi-conducteurs sobres, IoT vert).
Les acteurs incluent industries, start-ups, ONG, éco-organismes et consommateurs. Les métiers se développent dans la réparation, le recyclage, la production durable et l’optimisation énergétique. Des formations spécialisées existent pour accompagner ces transformations.
A noter que ces données (2022) ne prennent pas en compte la montée en puissance de l’intelligence artificielle générative.
D’après l’OMS (Organisation mondiale de la santé), les déchets d’équipements électriques et électroniques représentent le flux de déchets solides qui connaît la croissance la plus rapide au monde.
En 2019, on estime que 53,6 millions de tonnes de déchets électroniques ont été produits à l’échelle mondiale, mais seulement 17,4 % ont été recensés comme étant officiellement collectés et recyclés.
Jusqu’à 1000 substances chimiques, dont le plomb, avec des effets néfastes sur la santé des plus vulnérables (maladies respiratoires, risques de cancers), peuvent être rejetées dans l’environnement lorsque les déchets électroniques sont mal recyclés, stockés ou mis en décharge sans précautions.
➡️ Le brûlage à l’air libre est extrêmement polluant (air, diffusion dans la couche d’ozone).
➡️ L’impact concerne aussi la pollution des sols, nappes phréatiques et cours d’eau.
Les métaux dangereux pour la santé humaine et la nature sont le cadmium, le lithium, le baryum, le mercure…
Une part importante des métaux précieux entrant dans la fabrication des objets électroniques (or, aluminium, fer, cuivre…) sont peu ou mal récupérés, ni recyclés et finissent leur vie dans la nature.
➡️ Cela oblige à extraire de nouvelles matières premières dans les mines pour maintenir l’approvisionnement, avec un impact environnemental et social considérable.
Les impacts environnementaux sont considérables :
L’obsolescence programmée (ou perçue) rend les objets peu réparables et incite au renouvellement régulier des appareils.
➡️ Cela entraîne une surconsommation des ressources.
👉 L’allongement de la durée de vie des équipements électroniques est donc un enjeu essentiel.
La gestion des déchets des équipements électriques et électroniques est une conséquence majeure :
➡️ Moins de 20 % des D3E (déchets d’équipements électriques et électroniques) sont correctement collectés et recyclés à l’échelle mondiale.
➡️ La filière de collecte, réparation et recyclage doit encore être mieux structurée pour une efficacité réelle.
En amont de la production exponentielle des équipements électroniques, l’innovation vers une technologie verte va se développer :
Le respect des cadres réglementaires (directive européenne DEEE, loi AGEC) et des normes environnementales accompagne la transition.
➡️ Mais leur application dans le cadre de la REP (responsabilité élargie du producteur) doit encore être accentuée et renforcée.
La transition dans le domaine des équipements électriques et électroniques repose sur l’évolution des connaissances et des progrès technologiques :
L’impact de ces métiers concerne toutes les couches sociales : ingénieurs, professions intellectuelles supérieures, classes moyennes et personnes peu qualifiées.
La filière D3E est créatrice d’emplois qualifiés, valorisants et non délocalisables : 20 000 nouveaux postes seront créés en France d’ici 2030.
De la conception à la fin de vie des produits, les acteurs de la transition dans l’électronique vont des industriels aux éco-organismes, en passant par les chercheurs et les consommateurs.