.La formation continue, moteur de la transition écologique. Former les 30 millions d’actifs à jouer un rôle dans la transition écologique est un enjeu majeur. La formation continue permet d’accompagner celles et ceux qui souhaitent aligner leur parcours avec leurs valeurs ou anticiper les évolutions de leur emploi. Dans les organisations, elle transforme en profondeur les pratiques et les cultures professionnelles pour accélérer la transition.Chaque secteur – du numérique à l’agriculture – fait face à des défis spécifiques. Cette rubrique vous éclaire sur les enjeux, les métiers concernés et les formations adaptées à votre profil.
Obtenir un conseil personnalisé
Contacter l'équipe

L’ensemble de la société, et a fortiori les acteurs économiques, est confronté à des enjeux physiques — le changement climatique, la raréfaction des ressources en énergie fossile et l’effondrement de la biodiversité — qui les forcent à se transformer.
Ces transformations physiques sont interdépendantes. Ainsi :
Pour répondre aux enjeux physiques auxquels nous faisons face, des transformations profondes doivent être mises en œuvre. Elles poursuivent un double objectif :
Atténuer les impacts des activités humaines :
Rendre les sociétés résilientes :
Les secteurs qui ont des impacts directs majeurs — énergie, industrie, bâtiment, agriculture, transports — doivent se transformer en profondeur. Cela implique des effets en cascade sur l’ensemble de l’économie.
Des transformations sont déjà en cours dans certains secteurs, souvent sous l’impulsion réglementaire, mais une grande partie reste encore à mener.
Des transformations aussi fondamentales ont forcément des implications sur l’emploi et les compétences.
Avoir une compétence, ce n’est pas simplement connaître quelque chose : c’est savoir mobiliser ses connaissances, son savoir-faire et ses comportements pour agir efficacement dans une situation donnée.
Les compétences peuvent être :
Pour répondre aux défis environnementaux, les métiers se transforment. Cela implique l’apparition de nouvelles compétences concrètes dans de nombreux domaines professionnels.
Ces évolutions peuvent :

Illustration tirée du rapport « Former les actifs pour la transition écologique » publié par The Shift Project.
Des nouvelles pratiques compatibles avec la transition écologique existent déjà. Toutefois, elles ne sont pas encore assez répandues.
Pour qu’elles deviennent la norme, il est essentiel de :
La formation professionnelle joue un rôle clé pour accompagner les changements liés à la transition écologique. Elle permet à :
… d’acquérir les compétences nécessaires pour contribuer concrètement à la transition.
Certaines personnes, en raison de leur position de décision ou d’influence, ont un rôle déterminant à jouer.
Par exemple, les dirigeants d’entreprise peuvent transformer leur organisation à condition de :

Pour que les métiers évoluent vraiment, il est essentiel de comprendre les enjeux écologiques. Cela donne du sens aux changements profonds en cours dans notre société et dans le monde du travail.
Si les professionnels comprennent pourquoi ces transformations sont nécessaires, ils pourront mieux :
Comprendre les enjeux écologiques, c’est :
Pour les personnes expérimentées, faire le lien entre leur pratique professionnelle et les transformations en cours permet :
Dans le bâtiment :
Il est important que les ouvriers comprennent pourquoi certaines consignes écologiques sont données (ex. : usage de matériaux durables). Cela favorise leur mise en œuvre, même en autonomie.
Les chefs de chantier doivent aussi adapter leurs pratiques à ces nouvelles exigences.
Dans le commerce alimentaire :
Comprendre les enjeux environnementaux (approvisionnement local, réduction des emballages…) permet de mieux conseiller les clients et d’orienter les pratiques commerciales.
Ces exemples montrent que tous les professionnels sont concernés : ouvrier, cadre, chef d’équipe, vendeur…
Comprendre les enjeux de la transition dans son travail, c’est mieux faire son métier et accompagner les évolutions collectives.
Discuter entre collègues de ce qu’on fait et pourquoi on le fait, c’est aussi s’approprier les nouvelles façons de travailler.
Les changements professionnels prennent tout leur sens lorsqu’ils sont reliés aux grands enjeux collectifs.
Par exemple, il est difficile de comprendre pourquoi on limite l’usage du numérique sans savoir que cela a un impact climatique et énergétique.
Comprendre :
… permet de donner du sens aux nouvelles pratiques, même techniques.
Les évolutions du travail ne sont pas que techniques :
Elles participent à un objectif plus vaste : construire une société plus juste, plus résiliente, plus durable.
Ce lien entre travail et utilité sociale est fondamental :
Il peut renforcer la motivation et redonner du sens aux activités quotidiennes.
Aujourd’hui, le climat médiatique peut être anxiogène :
On parle souvent de catastrophes, de pertes de biodiversité, de limites planétaires…
Cela peut provoquer :
Mais comprendre les liens entre écologie et métier permet d’agir à son niveau et de sortir de la paralysie.
Les ateliers de sensibilisation (comme les Fresques du climat) sont utiles, mais ne suffisent pas.
Sans :
… ces outils peuvent donner l’impression que le sujet est « traité » alors qu’il ne l’est pas.
Pour que les formations aient un réel impact, le monde du travail doit aussi évoluer :
C’est dans ce cadre professionnel transformé que la transition écologique peut réellement avancer, de manière concrète, juste et collective.
Les transformations de certains secteurs font émerger des besoins en compétences propres à leurs métiers.
Certains sont des métiers en tension, d’autres sont des métiers émergents de la transition écologique qui doivent se développer à grande échelle.
Cela concerne :
Par exemple :
Enjeux de transformation du secteur : Décarbonation des matériaux de construction : substitution du béton par des matériaux biosourcés, utilisation de béton bas carbone, réemploi de matériaux, etc.
Enjeux : Déploiement d’infrastructures de production d’énergies renouvelables.
Enjeux : Réduire la dépendance aux engrais azotés, améliorer la qualité des sols, produire des protéines végétales

Enjeux : Décarboner l’alimentation dans les établissements de restauration collective.
Enjeux : Adapter le système de santé au changement climatique.
Certaines compétences liées à la transition écologique sont attendues dans des fonctions non techniques, dites « support ».
Certaines compétences transverses, non spécifiques à la transition écologique, deviennent décisives pour accompagner les transformations qu’elle implique.
Elles concernent de nombreux métiers, à tous les niveaux de responsabilité dans les organisations. Certaines capacités sont aujourd’hui incontournables pour :
Ces compétences n’ont pas à être maîtrisées par tous, mais doivent exister dans toutes les organisations.
Par exemple, tout cadre devrait :
Les professionnel·les doivent pouvoir contribuer à la transition écologique via des compétences collectives, ancrées dans leur collectif de travail, adaptées à leur niveau de responsabilité.
Un exemple transversal :
Travailler avec des parties prenantes diverses pour susciter et accompagner le changement.
Ainsi, dans le secteur de l’énergie, la reconversion d’ingénieurs depuis les activités pétrolières offshore, déjà familiers avec la conception d’infrastructures en milieu marin, vers le déploiement de l’éolien en mer nécessite de transférer leurs compétences en gestion de projet, pour travailler sur des chantiers d’infrastructures d’énergie éolienne.
D’autres compétences déjà nécessaires peuvent se révéler particulièrement précieuses dans le contexte changeant lié aux conséquences du changement climatique et de l’effondrement du vivant. c’est le cas par exemple en agriculture : Identifier des options nouvelles (mode de gestion des cultures, espèces à cultiver…) en phase avec les contraintes physiques, sociales et écosystémique
Former des personnes à de nouveaux métiers ne suffit pas pour répondre aux besoins de la transition écologique. Il faut aussi rendre ces métiers plus attractifs.
Beaucoup d’emplois essentiels à la transition — comme conducteur de bus, ouvrier du bâtiment ou maraîcher — manquent de candidats. Pourquoi ? Parce que ces métiers, souvent manuels ou peu qualifiés, souffrent d’un manque de reconnaissance :
À cela s’ajoute une image négative transmise depuis longtemps : les métiers manuels sont souvent vus comme « moins bien » que d’autres, ce qui décourage de nombreuses personnes de s’y intéresser.
Mais la formation peut changer ce regard. Elle permet de découvrir la réalité de ces métiers, loin des clichés. Ces métiers ont une vraie utilité sociale : ils sont indispensables pour réussir la transition écologique.
👉 On pourrait raconter une nouvelle histoire autour d’eux, qui mette en avant leur rôle clé pour l’avenir.
Ces métiers offrent aussi des emplois accessibles à des personnes peu ou pas diplômées, à un moment où certains emplois disparaissent à cause de l’automatisation ou du numérique.
Par exemple, dans :
… il est possible de se former, de retrouver un emploi, et de sortir de la précarité.
Enfin, ces métiers répondent aussi aux attentes de nombreuses personnes qui cherchent :
Pour construire un monde plus durable, tous les secteurs – du numérique à l’agriculture – doivent s’adapter. Cela passe par de nouvelles façons de travailler, de nouvelles compétences à apprendre, et parfois des changements d’activité. Ces transformations touchent directement les métiers : certains évoluent, d’autres apparaissent. Il est donc important de comprendre ces changements pour mieux s’y préparer.
Dans cette rubrique, vous trouverez des explications sur les enjeux de la transition écologique, des exemples de métiers concernés, des compétences à développer, et des pistes pour se former et évoluer.